Distribution de tracts, opération escargot et interpellation des députés par la CGT

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Sirènes et drapeaux, de quoi se faire remarquer pour la CGT hier matin même si les manifestants n'étaient même pas une centaine. Les Unions locales d'Auchel, Béthune, Bruay, Lillers, Isbergues et Saint-Pol ont successivement organisé une distribution de tracts, une opération escargot, un rassemblement place de l'Europe avant d'interpeller les députés de Béthune et La Buissière au sujet de l'accord de sécurisation de l'emploi qui doit être voté.


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Pendant deux heures hier matin, de 6 h à 8 h, 2 500 tracts ont été distribués au rond-point du Plantin à Lillers. « MEDEF, CGPME, CFDT, CFTC, CGC... et gouvernement nous prennent pour des ânes alors soyons têtus ! », peut-on lire. Cette journée de grève a ensuite été marquée par une opération escargot qui a duré une heure environ entre Lillers et Béthune, point de ralliement des unions locales avant de se dispatcher dans les deux permanences des députés, Stéphane Saint-André à Béthune et Serge Janquin à Labuissière. « Ce projet de loi va être débattu à l'Assemblée nationale, explique Stéphan Dolloy, secrétaire de l'union locale de Béthune. Qui fait un parallèle avec l'action de 2010 pour défendre les retraites. Symboliquement, on va voir les députés comme en 2010 avec André Flajolet. Sauf qu'on n'est pas armés d'oeufs, pour l'instant. Ça avait coûté une amende de 500 E aux auteurs. » Stéphan Dolloy fait un autre parallèle avec 2010. «  En 2010, les députés socialistes étaient avec nous. Stéphane Saint-André était avec nous. On veut l'appeler à rejoindre nos rangs et surtout à ne pas voter le projet de loi signé par les syndicats minoritaires. » La CGT évoque la mutuelle pour tous à partir de 2017. « C'est présenté comme une avancée, souligne le secrétaire de l'union locale béthunoise mais ce qu'on réaffirme, nous, c'est une Sécurité sociale forte avec un accès aux soins pour tous. En renforçant les mutuelles, on renforce les groupes privés et c'est une perte de pouvoir d'achat pour les salariés avec le paiement des cotisations. » Autre sujet d'inquiétude : la possibilité de baisser le temps de travail et les salaires pendant deux ans en cas de difficulté de l'entreprise. «  C'est la fin du chômage partiel et de l'Activité partielle de longue durée (APLD), un dispositif alternatif au chômage partiel qui permet au salarié d'avoir 93 % du salaire net. » Stephan Dolloy évoque aussi le conseil des prud'hommes. « Aujourd'hui, la prescription est de 5 ans. Avec ce projet de loi, elle passerait à 18 mois, voire 24 mois. Et les indemnités ne seront plus décidées par le juge mais seront fixées par une grille. On boycotte le pouvoir de la justice.»

Enfin, dans le collimateur, les mutations en cas de difficulté des entreprises. « Aujourd'hui, en cas de refus, existe le licenciement économique. Demain, en cas de refus, ce sera un licenciement pour cause réelle et sérieuse. Encore un coup terrible pour les salariés ! Sans compter que les critères pour le licenciement économique seront modifiés. Le patronat introduit un critère de compétence. Quand on voit le climat social, celui qui a une tête qui ne plaît pas ou se rebelle sera le premier à partir en cas de difficultés ! » Verdict sans concession du porte-parole de la CGT « : « C'est un recul social comme il n'y a jamais eu depuis 1945 ! »  •

Source : La Voix du Nord

 

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